Si la voix représente le premier outil du formateur, pour se faire entendre ou se faire comprendre, les gestes, les attitudes corporelles, le visage et les yeux sont aussi des outils indispensables en animation. Définis comme les moyens de la « communication non verbale », ils permettent de renforcer les messages envoyés aux participants et sont donc très utiles en animation.

 Parmi ces moyens quels sont les plus significatifs ?

  • Le regard vient en première place :

    Par son regard, un formateur peut inciter un participant à prendre la parole ou l’inviter à se taire. C’est par son regard que se manifestent l’empathie, l’assurance, la compétence. Ne pas regarder le groupe serait donner une mauvaise image de soi, un signe de timidité ou de fuite.

Abécédaire c

Regarder les participants, c’est pour le formateur le moyen d’obtenir un acquiescement ou une adhésion à ses propos. C’est aussi un moyen de lire des désaccords, des incompréhensions ou du désintérêt sur le visage des participants. Dans ces derniers cas, il est important de s’interrompre et de reformuler ou questionner.

A éviter absolument :

  • fuir le regard des participants,
  • regarder par terre ou ses pieds,
  • regarder à l’extérieur de la salle,
  • regarder en permanence ses notes, lire ses notes.

car dans toutes ces situations, le lien visuel avec les participants est rompu.

  • Ensuite, les gestes :

Le corps est aussi un moyen de communication. Se tenir debout devant le groupe, droit sans rigidité permet de mieux communiquer. Les gestes des bras ou des mains sont des moyens de soutenir les discours et de doubler les messages.

A éviter absolument :

  • croiser les bras,
  • réunir les mains devant soi,
  • réunir les mains dans le dos,
  • mettre les mains dans les poches,
  • mettre les mains sur les hanches.

Certains gestes peuvent être des parasites comme toucher ses lunettes, « jouer » avec son stylo, se gratter, mettre l’index sur la tempe, se pincer le nez, ... Par contre, d’autres peuvent être des appuis à la communication, comme par exemple compter sur ses doigts, dessiner des formes avec ses mains, montrer sur l’écran ou le paper-board, …

  • N’oublions pas l’importance la posture corporelle :

Le formateur est le point d’observation des participants, aussi tout comportement de ce dernier pouvant perturber la bonne écoute est à proscrire. Certes, il ne doit pas rester statique mais se déplacer lentement, à bon escient (aller vers le tableau par exemple, circuler entre les groupes lors d’un travail de réflexion ou un exercice d’application).

A éviter absolument absolument :

  • marcher de long en large,
  • s’agiter,
  • avoir des gestes d’énervement, d’agacement,
  • cacher l’écran ou le tableau,
  • tourner le dos aux participants,
  • être rivé à son ordinateur, …

Tout ceci viendrait alors distraire l’attention des participants qui ne retiendraient que les comportements du formateur plutôt que son discours.

 

En résumé :

Un animateur ne doit pas se contenter uniquement de son outil privilégié, sa voix mais y ajouter les outils de la communication non verbale : son regard, son corps et sa gestuelle. La complémentarité de ces outils est la clé de la réussite de l’animation. Seule une bonne préparation de la formation par le formateur lui permettra de se sentir à l’aise et de pouvoir utiliser au mieux tous les outils à sa disposition.